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La goélette Belle-Poule

La goélette

Les textes de cette page sont tirés du livre "La Belle-Poule et l'Etoile", avec l'aimable autorisation de leurs auteurs : Jean-Yves Béquignon et André Rozen.

La goélette
L'origine du nom
La grande pêche
Hommage à Eric
La Belle-Poule et l'art
Au gré du vent
En regardant les photos
Guy, le photographe
L'auteur
Bibliographie, liens
Plan du site


Histoire de la goélette Belle-Poule
- la construction

- de 1932 à 1944
- de 1945 à nos jours.

Caractéristiques de construction

Histoire de la goélette Belle-Poule - 3/3.

D'avril 1945 à nos jours

La guerre touche à sa fin. L'Etat-major de la Marine a réintégré son hôtel de la rue Royale à Paris et se préoccupe de recenser ses bateaux. Le 12 avril 1945, un message est envoyé aux Forces navales en Grande-Bretagne :
" Renseignez-moi sur situation actuelle des voiliers français Etoile et Belle-Poule. "

La réponse des Forces navales en Grande-Bretagne arrive le 20 avril :
"En position de réserve à West Hartlepool depuis avril 1944 ; Bâtiments restés constamment sous contrôle et pavillon Français ; Bien entretenus, état matériel assez satisfaisant sauf moteur Belle-Poule ; je vous rendrais compte incessamment des possibilités d'envoi de ces deux bâtiments en France. "

Fin septembre 1945, les deux goélettes rentrent à Brest à la remorque après une traversée difficile à cause du mauvais temps. Dès le 1er octobre, elles sont affectées à l'Ecole navale. leur état est pitoyable et, le 13 décembre 1945, elles rentrent en grand carénage. Les travaux de remise en état vont durer plus d'une année, dans un contexte difficile de pénuries de matières premières. Principaux soucis : les moteurs de propulsion et l'état des coques; l'Etoile sera privée de moteur au bénéfice de la Belle Poule jusqu'en mars 1947, quand un moteur de camion allemand, un 120 CV Deutz, lui sera enfin installé en remplacement du Sulzer de 125 CV. Un moteur identique équipera la Belle-Poule en 1956 quand son Sulzer expirera. A la mi-1947, l'Etoile et la Belle-Poule peuvent assurer leurs missions d'instruction dans des conditions acceptables.

Depuis, les goélettes de l'Ecole navale naviguent l'hiver dans les parages de Brest, en mer d'Iroise et en Bretagne, au profit des écoles de la Marine, et l'été, elles élargissent leurs horizons. Elles ont essuyé de nombreuses tempêtes, manœuvrer dans des conditions difficiles, cassé des mâts, déchiré des voiles. Elles ont aussi reçu la visite de chefs d'Etat, de rois et de princes. Elles ont sillonné à maintes reprises, la Mer du Nord et la Baltique, et sont descendues jusqu'aux Canaries. Deux fois, en 1971 et en 1981, elles ont fait un tour en Méditerranée.

Elles ont subi une très grande refonte de 18 mois en 1975. A cette occasion, les moteurs ont été changés pour des Baudouin DNP 8 de 245 CV, et les coques ont été remises à neuf. les équipements de navigation ont été modernisés au fil des ans. Les emménagements intérieurs ont été adaptés pour permettre aux 16 marins de l'équipage permanent d'avoir chacun une couchette et un petit coin à eux. Mais le soir, les hamacs sont toujours suspendus dans le poste des élèves.
En 1995 la Belle-Poule est passée en grand carénage. L'aspect extérieur n'a pratiquement pas changé depuis 65 ans et aucune modification n'a été apportée au gréement. On a juste procédé à l'échange standard des espars usés ou cassés et les voiles, jadis en coton, sont maintenant en Tergal.

Elles sont de toutes les fêtes maritimes en France et en Europe. On les a vues à Rouen en 1989 pour les " Voiles de la Liberté " et en 1994 pour " l'Armada de la Liberté ". Elles étaient à Brest 92, Bristol, Penzance et Brest 96. Elles sont même remontées par les canaux jusqu'à Bruxelles en octobre 1996.

Les goélettes ne sont plus des bateaux, on les appelle des demoiselles. Elles ont su sauvegarder de façon intelligente les traditions de la Marine à voile. Elles ont une âme et font partie du patrimoine vivant de la Marine nationale. Aujourd'hui comme hier et comme demain, elles hissent la toile pour éveiller le sens marin de ceux qui ont choisi de " mettre du sel dans leur avenir ".

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