L'équipage.
L'équipage permanent d'une
goélette comporte 17 personnes dont le
commandant ; 15 sont nécessaires pour virer
de bord dès que le vent force un peu.
Parmi ceux-ci, relevons quelques figures
célèbres du bord et dont les
fonctions sont importantes et
complémentaires :
Boss, le bosco
C'est l'homme chargé de la maintenance
et de la mise en oeuvre du gréement mais
aussi de la direction des équipes de pont
lors des manoeuvres au port comme à la mer.
Autant dire que son importance est réelle et
sos avis précieux.
Il n'y a donc pas une épissure dont il ne
connaisse le moindre toron ; pas une manuvre
délicate sur laquelle il n'ait un il
expert auquel tous se réfèrent
Philippe, le "chinois"
Sur
les navires de la Royale, l'un des
officiers-mariniers est parfois surnommé "le
chinois".
C'est lui le boutiquier qui, aux escales comme
à la mer, déballe sa marchandise et
vend aux visiteurs et passagers les tee-shirts
marqués au nom de la goélette, les
tapes de bouche et coupelles argentées,
ainsi que toutes une série d'articles de
représentation ou d'usage commun à
bord.
La rançon de la
célébrité.
En fait, pour Philippe, la tenue de la
coopérative du bord n'est pas son ocuupation
principale. Il est l'un des trois "chefs du quart"
qui se relaient 24 heures sur 24 afin d'assurer la
bonne marche du voilier.
Michel, le "Marchand de soupe"
Michel est le marchand de soupe. Il
gère, en plus de sa spécialité
de navigateur, tout ce qui se mange et se boit
à bord.
C'est lui qui, la veille de
l'arrivée en escale fait l'inventaire avec
"La Cuisse" de ses coffres à légumes
presque vides. Le " ship " se présentera
à bord dès notre accostage et il faut
préparer la commande.
Un métier astreignant et délicat
à exercer, de grandes
responsabilités. Ses qualités de
gestionnaire concourrent au maintien du moral et du
bien-être de l'équipage.
"La Cuisse"
Pascal, dit "la Cuisse", est un solide
second-maître qui, d'une cuisine de 2
mètres carrés sort 70 repas par
jour.
Située sur le pont, la cuisine a quelquefois
la visite d'un paquet de mer lorsque la porte est
restée ouverte. La Cuisse commente alors :
"Mouillé, c'est lavé ; sec c'est
propre ! Du boulot en moins pour le cuistot
!"
"Même s'il est parfois grincheux, c'est un
bon cuistot, il étale bien dans le mauvais
temps." m'a confié un jour Tim, le
timonier.
Il est vrai qu'il vente, pleuve, neige ou
grêle, que les lames passent au-dessus du
pont instable et accusant une gîte importante
ou que l'océan s'écoule sans heurt
sous la coque, Pascal nous a toujours servi un
repas chaud et copieux.
Il n'avait par contre pas toujours le nombre de
clients habituel !
Dans le poste avant
Le
poste avant, celui des quartiers-maîtres et
matelots, possède à lui seul le
charme de la marine d'autrefois.
Coincé dans la proue son agencement est
assez proche de celui des Islandaises. Mais la vie
à bord était dure et les barrots du
pont étaient passés au coltard et non
vernis comme sur la Belle-Poule.
L'endroit est petit pour les douze hommes qui y
vivent, mangent et dorment, mais à la mer
ils sont rarement tous au complet autour de la
table triangulaire.
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